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Jean-Luc Mélenchon l’a théorisé depuis des années devant plusieurs de ses proches : il faut s’inspirer de la méthode de Jean-Marie Le Pen, la diabolisation. Quand la défiance envers les élites est à son comble, ce sont les pestiférés du système qui en profitent électoralement. C’est comme ça que Jean-Marie Le Pen avait rehaussé son plancher électoral. Le problème, c’est qu’en croyant consolider son plancher haut, le créateur du FN avait surtout renforcé son plafond bas.
Plancher haut, plafond bas, voilà de bien mauvais principes architecturaux. Il a fallu dix ans de dédiabolisation à Marine Le Pen pour rehausser ce satané plafond. Mais l’exemple Trump, casseur de codes et broyeur de système, semble raviver aux yeux de Jean-Luc Mélenchon la théorie de l’affrontement permanent. D’autant que la période est à la polarisation et que seuls les bordélisateurs se font entendre. Le dernier avatar de cette stratégie est le refus, contre l’avis des autres cadres de LFI, de condamner une affiche, aux évidentes caractéristiques antisémites,