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Lobbying

Comment la filière hippique a eu la peau d’une taxe sur les paris sportifs

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Prévue par le gouvernement, une relève de la fiscalité sur les paris hippiques, glissée dans le projet de financement de la Sécurité sociale, a finalement été retirée après l’intense lobbying de la filière. La mesure pourrait revenir au Sénat.
Lors d'une manifestation de la filiere hippique pour protester contre la surtaxation des paris, à Paris jeudi 7 novembre 2024. (Riccardo Milani/Hans Lucas.AFP)
publié le 9 novembre 2024 à 9h21

Voir l’ancien ministre sarkozyste Eric Woerth grimper dans la benne d’une camionnette est plutôt rare. Mais quand l’heure est grave, le député (Ensemble pour la République) de l’Oise n’hésite pas à mouiller la chemise. «On a besoin de se défendre», lâche-t-il jeudi 7 novembre, micro à la main, lors d’une manifestation de la filière hippique, dans les beaux quartiers de la capitale. «Notre filière», dit même l’ancien maire de Chantilly, la cité du cheval, haut lieu des courses de galop. Entre 8 000 et 10 000 personnes, selon les organisateurs, brandissent ce jour-là des pancartes «Halte à la taxe» ou «Sauvons nos emplois».

Propriétaires, éleveurs, jockeys… Tous dénoncent une hausse d’une taxe sur les paris hippiques prévue par le gouvernement en octobre. L’ancien ministre Woerth, lui, en parle au passé : «Ce n’était pas acceptable.» En quelques semaines, alors que les parlementaires examinaient les textes bu