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Analyse

«Conclave» sur les retraites : Bayrou tente le temps pour le tout

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Pas découragé par l’échec de quatre mois de négociations entre syndicats et patronat, le Premier ministre a accordé jeudi entre une «dizaine de jours» et «trois semaines» aux acteurs du conclave pour trouver un accord auquel il semble être le seul à croire.

Lors de la conférence de presse de François Bayrou, le 26 juin à Matignon. (Albert Facelly/Libération)
ParJean-Baptiste Daoulas
Journaliste politique
Frantz Durupt
Journaliste au service France
Laure Equy
photo Albert Facelly
Publié le 26/06/2025 à 20h36

Habemus… quoi au juste ? Trois jours après l’échec de l’ultime réunion du «conclave» censé arrondir les contours de la très contestée réforme des retraites de 2023, François Bayrou, lancé dans un sauvetage acharné des quatre mois de discussions entre trois organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC et CFTC) et deux patronales (Medef et CPME), a inventé ce jeudi 26 juin un concept inconnu de la démocratie sociale : l’«accord implicite». Certes, les partenaires sociaux n’ont pas à proprement parler apposé leur signature aux conclusions présentées par le Premier ministre, mais lui ne se formalise pas. C’est tout comme ! Tel un prestidigitateur sortant un lapin de son chapeau, il transforme les points de compromis que les acteurs sociaux, après avoir buté sur la réparation de la péni