Il était attendu au tournant. Après deux jours de silence radio, le président de la République a brièvement commenté la condamnation pour détournement de fonds publics de Marine Le Pen, qui prive pour le moment la députée RN de la possibilité de concourir à la présidentielle 2027.
Alors que les magistrats qui ont rendu la décision essuient une foultitude de menaces sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a sobrement appelé aux respect de la justice : «Je veux rappeler trois choses simples : que l’autorité judiciaire est indépendante, que les magistrats doivent être protégés et ont droit d’être respectés, que tous les justiciables ont droit au recours», a déclaré le chef de l’Etat lors du conseil des ministres, selon des informations du Parisien confirmées à l’AFP.
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Une source assure au quotidien régional que le Président souhaite ainsi se présenter en défenseur de «l’indépendance de la justice», en condamnant «toutes les menaces qui peuvent être formulées contre les magistrats». Une façon de se positionner au-dessus de la mêlée politique, alors que l’extrême droite rivalise d’indignation depuis la décision et que François Bayrou s’est empêtré dans un argumentaire sinueux devant l’Assemblée nationale après avoir fait part du «trouble» qu’il avait ressenti à l’annonce de la condamnation. Emmanuel Macron n’a pas davantage souhaité faire connaitre son avis sur le débat naissant concernant l’exécution provisoire des peines d’inéligibilité. Contrairement à son Premier ministre.