Plusieurs organisations, dont la CGT, SOS Racisme et la Ligue des droits de l’homme, appellent à manifester «partout en France» samedi 12 avril pour la «défense de l’Etat de droit à la suite de la remise en cause de ce dernier par l’extrême droite» après la condamnation de Marine le Pen.
Un «large panel d’organisations de la société civile – syndicats, organisations antiracistes, féministes et de défense des droits humains, organisations étudiantes» a décidé de lancer cette mobilisation «sous la forme d’un rassemblement à Paris et de mobilisations simultanées dans toutes les villes de France», a indiqué samedi 5 avril SOS Racisme.
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La cheffe de file du Rassemblement national a été condamnée lundi à quatre ans de prison (dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique), une amende de 100 000 euros et surtout cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, dans l’affaire des assistants parlementaires européens.
«La République est menacée»
Les Ecologistes, La France insoumise et Génération·s ont d’ores et déjà appelé à un rassemblement ce dimanche 6 avril à 13 heures, place de la République à Paris, eux aussi «pour défendre l’Etat de droit» et pour tenter de contrer le meeting mis sur pied par le RN pour soutenir Marine Le Pen à 15 heures le même jour dans la capitale, derrière les Invalides, place Vauban. Mais le PS et le PCF ont fait le choix, après de multiples échanges, de ne pas participer à la mobilisation initiée par les autres partis de gauche, pour ne pas donner une coloration politique à la décision de justice.
«Je ne vais pas débattre de qui appelle et qui n’appelle pas», a martelé ce samedi 5 avril la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, sur BFMTV, affirmant qu’elle comprendrait «mal que certains passent le week-end à se contorsionner, à couper les cheveux en quatre pour trouver des prétextes pour ne pas être là.» «La République est menacée», a-t-elle encore justifié.