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Condamnation de Marine Le Pen : quand un cadre du RN réclamait la démission d’un député inéligible

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Affaire des assistants: le RN en procèsdossier
En août 2019, après la condamnation du LREM Mustapha Laabid, l’élu européen Gilles Pennelle demandait son départ de l’Assemblée nationale, estimant «trop facile de faire appel».
Gilles Pennelle en mars à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 8 avril 2025 à 11h35

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Fut un temps où le parti cofondé par Jean-Marie Le Pen et d’anciens SS vantait sa pureté judiciaire et n’avait pas de mots assez durs pour ceux qui, ayant franchi la ligne, étaient rattrapés par la patrouille. Nouvel exemple avec l’eurodéputé Gilles Pennelle. Proche de Philippe Olivier, éminence grise et beau-frère de Marine Le Pen, Pennelle a été l’artisan du fumeux «plan Matignon» préparé par le RN et destiné à le porter au pouvoir en cas d’élections législatives anticipées. Avec un succès qu’on jugera poliment de modéré.

C’est ce même Pennelle qui en août 2019 ciblait le député LREM d’Ille-et-Vilaine Mustapha Laabid, condamné en première instance pour abus de confiance à six mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et surtout trois ans d’inéligibilité. Elu lui aussi de Bretagne, notre lepéniste s’insurgeait et réclamait le départ de l’élu de l’Assemblée. C’est donc là qu’on rigole car les demandes de Pennelle résonnent drôlement aujourd’hui. «C’est trop facile de faire appel ! lançait cet ancien membre de la direction du RN à