C’est un Emmanuel Macron vêtu de son costume de libéral conservateur qui entre dans la salle des fêtes de l’Elysée, mardi soir, devant un parterre de plus de 200 journalistes et le gouvernement Attal quasiment au complet. «L’ordre va avec le progrès, l’autorité avec l’émancipation», godille le chef de l’Etat, dans le propos liminaire de sa conférence de presse, multidiffusée en prime time, comme aux grandes heures «gaullo-mitterrandiennes», s’amusait un conseiller de l’Elysée. S’il inaugure un nouveau triptyque, «audace, action, efficacité», répété à plusieurs reprises, le chef de l’Etat reprend aussi un vocabulaire doux aux oreilles des électeurs de droite, piquant aux LR Eric Ciotti et Laurent Wauquiez, voire à Eric Zemmour (Reconquête), leur slogan de campagne : «Pour que la France reste la France.» Et même, renchérit-il, assis à son bureau barré d’un liseré tricolore, «une nation du bon sens». «J’ai tenu à vous retrouver en ce moment décisif, commence-t-il, pour vous dire d’où nous venons et où nous allons», soit une forme de retour vers le futur.
Trois ministres de l’Education
C’est à l’école qu’il applique d’abord cette recette teintée de nostalgie. Le fameux «réarmement civique» qu’il sert à toutes les sauces depuis ses vœux du 31 décembre voit ses contours précisés. «Chaque génération