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Covid-19

Confinements : un énième suspense à en perdre l’horizon

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Les vingt départements placés la semaine dernière en «surveillance renforcée» doivent découvrir ce jeudi, lors de la conférence de presse du Premier ministre et du ministre de la Santé, s’ils subiront le même sort que les Alpes-Maritimes et Dunkerque.
Gabriel Attal et Jean Castex, mardi à l'Assemblée nationale. (THOMAS COEX/AFP)
publié le 3 mars 2021 à 20h37

Désigner l’autre rive, celle où il fait bon vivre, celle où les bars, les restos, les cinés, les musées sont ouverts, et même évoquer la possibilité d’y accoster «dès la mi-avril»… Tout en annonçant d’ici là des «semaines de remous, de gros temps, des semaines difficiles». C’est l’exercice périlleux auquel s’est livré Gabriel Attal, mercredi à la sortie du Conseil de défense sanitaire et du Conseil des ministres. Le sort des vingt départements placés en «surveillance renforcée» par Jean Castex la semaine dernière (confinement le week-end ou pas ?) avait pourtant été tranché par Emmanuel Macron dans la matinée.

Mais le gouvernement a voulu se laisser encore du temps «pour affiner les décisions en lien avec les élus locaux et observer les toutes dernières indications épidémiologiques», précise un ministre avant la traditionnelle conférence de presse prévue pour jeudi 18 heures, au cours de laquelle le Premier ministre devrait mettre un terme à cet énième suspense. «Le nombre de contaminations augmente. Ce n’est pas une explosion, ce n’est pas une hausse exponentielle, mais c’est une montée continue et préoccupante», a tout de même prévenu Attal. «Les semaines qui arrivent vont être difficiles», avait déjà alerté Castex mardi, devant les députés LREM.

De fait, les «services de réanimation sont pleins à craquer», selon l’expression du porte-parole du gouvernement, ancien conseiller de l’ex-ministre de la Santé Marisol Touraine sous