Cette année, les maires seront privés de banquet présidentiel. Tombée en désuétude après Chirac, cette coutume centenaire avait été remise au goût du jour par Emmanuel Macron en 2017, compensant une faculté inédite à mettre en rogne les élus locaux. Mais alors que les collectivités territoriales sont sommées de contribuer à la réduction du déficit public dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 par une coupe chiffrée à environ 6,5 milliards d’euros, le patron de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard, a dit niet. «Je propose qu’à l’occasion du congrès de l’AMF, l’Elysée et les ministères n’organisent plus les grandes réceptions qui avaient lieu ces dernières années. Toujours cela d’économisé. Et bienvenu au vu des prélèvements supplémentaires sur les communes», a prévenu le maire Les Républicains de Cannes sur X, un mois et demi avant le grand barnum annuel, qui s’ouvre ce mardi 19 novembre Porte de Versailles à Paris.
Au-delà de la posture rigoriste, il s’agit d’afficher un rapport de force, alors que les mairies sont les plus touchées, après les départeme