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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Européennes : la dynamique Glucksmann n’est pas une revanche du congrès du PS 

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Les éléphants anti-Nupes sont hors sujet quand ils font des sondages corrects de la tête de liste Place publique une validation de leur ligne politique. Pour 2027, une démarche unitaire reste plus que jamais nécessaire.
Raphaël Glucksmann, député Place publique européen, fait son premier meeting commun avec Place publique et le Parti socialiste, à Tournefeuille, le 24 mars. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 9 avril 2024 à 8h33

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Des éléphants grossièrement en embuscade. Qu’ils roulent pour Carole Delga, pour François Hollande (si, si) ou même pour Anne Hidalgo (oui, oui) dans la perspective de 2027, on les entend tenter de voir la campagne plutôt dynamique de Raphaël Glucksmann – qui, dans les sondages pour les prochaines européennes, fait pour l’instant la course en tête à gauche – comme une validation de leur ligne politique, anti-Nupes. C’est culotté et surtout une manière fort stérile de faire peser sur ce rendez-vous électoral leur frustration d’avoir vu Olivier Faure réélu d’une courte tête au poste de premier secrétaire lors du dernier congrès du PS. Le même Faure qui a topé avec Glucksmann, comme lors des européennes de 2019.

Derrière le score, somme toute assez modeste avec 11 à 13 %, de la tête de liste PS-Place publique dans les sondages, on peut voir beaucoup de choses. Il y a certes, comme l’a montré clairement une récente étude de la Fondation Jean