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Récit

Congrès du PS : Olivier Faure peut-il perdre la bataille de Nancy ?

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Concurrence de Boris Vallaud, tentatives d’«union sacrée» de l’opposition interne, ombre de François Hollande, accusations de fonctionnement «clanique», de manque de clarté sur la laïcité… Face aux offensives, le premier secrétaire du PS affiche, lui, sa sérénité.
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste et candidat à sa réélection, en janvier 2025, à Paris. (Mathias Benguigui/Pasco pour Libération)
publié le 27 mars 2025 à 15h48

Hiver 2023. A trois semaines du congrès de Marseille, le socialiste Pierre Jouvet, bras droit d’Olivier Faure, fait les comptes, section par section. «On est en train de perdre», prévient-il à destination du premier secrétaire sortant. Depuis des mois, le camp du député de Seine-et-Marne, à la tête du Parti socialiste (PS) depuis 2018, promet pourtant de «plier» son opposition interne après avoir assuré la survie du parti. «On était en dilettante, on est partis trop sereins», admet aujourd’hui Jouvet. Deux ans plus tard, celui qui est entre-temps devenu eurodéputé l’assure : «On va gagner.» Nouvel excès de confiance ? Au contraire, à l’approche du congrès qui aura lieu à Nancy du 13 au 15 juin, le camp Faure dit avoir appris de ses erreurs.

Cette fois, ils se sont longuement préparés, faisant le tour des fédérations, comptant les nouveaux adhérents pour les convaincre de voter en faveur de leur «TO» («texte d’orientation», nouvelle appellation des «motions» en langage socialiste) le 27 mai et, s’ils arrivent bien dans les deux premiers, de reconduire leur premier secrétaire lors d’un second vote le 5 juin. «Je n’aime pas les gens qui disent j’ai gagné avant d’avoir gagné, je suis serein mais vigilant», affirme