«Tu te tais maintenant !» Vendredi, en entendant Patrick Mennucci répondre ainsi à Luc Broussy, qui lui demandait de respecter son temps de parole, on pouvait avoir un peu de mal à croire que la guerre entre socialistes était sur le point de s’achever. Pourtant, pendant que cet opposant et ce lieutenant d’Olivier Faure étaient sur la scène de l’auditorium du palais du Pharo, où se tient le congrès du Parti socialiste, le premier secrétaire sortant et son concurrent Nicolas Mayer-Rossignol, qui contestait sa victoire, étaient enfermés dans une salle à quelques mètres de là pour trouver un accord.
Après quasi 24 heures de négociations, ils sont arrivés à un arrangement ce samedi : Olivier Faure reste premier secrétaire et Nicolas Mayer-Rossignol devient premier secrétaire délégué avec Johanna Rolland, maire de Nantes et soutien de Faure, nommée au même poste. «Dans un souci de rassemblement», Olivier Faure a par ailleurs offert la présidence du conseil national à Hélène Geoffroy, troisième du scrutin.
Après une grosse semaine de vives tensions, la famille socialiste avait à cœur d’afficher son unité au plus vite. Ou a minima, la réconciliation entre les deu