Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : découvrez-la gratuitement.
Troisième homme à l’issue du premier tour du congrès du PS, Boris Vallaud a choisi. Pour lui, ce sera Olivier Faure. Le boss des députés roses a annoncé dans le Monde qu’il votera pour l’actuel premier secrétaire, à titre personnel et sans que cela soit une consigne de vote officielle. Ce n’est pas franchement une surprise mais cela a le mérite de la clarté. L’élu des Landes justifie son soutien à «celui qui est arrivé en tête» car il a «la légitimité et surtout la responsabilité de rassembler». Ça et «la ligne d’union de la gauche», ça aide.
Mais rien n’est jamais simple au pays socialiste. Si Vallaud choisit un candidat, son courant n’en fait pas autant. Et dans l’entourage du député, on se déporte autant vers Faure que son adversaire, Nicolas Mayer-Rossignol : son directeur de campagne, Alexandre Ouizille, votera Faure, son porte-parole, Rémi Branco, opte pour «NMR». Voilà pourquoi dans le camp du challenger, on minimise la portée du choix de Vallaud.
«Ce qui compte, c’est les reports de voix dans les fédérations, nous glissait dimanche soir un soutien de Mayer-Rossignol. Ceux qui étaient avec nous la dernière fois reviendront, comme l’a fait Branco.» Il faudra en tout cas faire mieux que «la dernière fois» pour espérer l’emporter même si le même le prédit sans trop de difficulté : «Le résultat va être serré.» Une prédiction pas trop risquée.