Un remake à la fois du congrès de Rennes (1990) et de celui de Reims (2008), le tout avec moins de 25 000 votants. Il fallait le faire ! Les socialistes dans leur ensemble n’ont pas de quoi être fiers de cette performance navrante. S’il s’agissait de redonner aux Français l’envie d’avoir envie d’eux, c’est pour le moins loupé. Personne ne s’attendait à un congrès facile et à un scrutin amical, mais la réalité a une fois de plus dépassé les prédictions les plus pessimistes.
Avec ce nouveau psychodrame en place publique, à coups d’anathèmes, de fake news et d’accusations mutuelles de manipulations, les socialistes apparaissent au plus grand nombre comme nombrilistes et au fond assez détestables. Surtout, leurs tambouilles – et ça n’est pas qu’une question de carambolage des calendriers – sont on ne peut plus décalées avec le moment politique qui se joue, celui d’une mobilisation historique contre la réforme des retraites, derrière un front syndical uni.
Faire vivre la démocratie interne
On serait bien en peine de dire avec certitude qui l’a emporté dans les urnes entre Olivier Faure et son challenger Nicolas Mayer-Rossignol, mais on conseillerait à ce dernier, donné perdant de peu après les corrections de ces derniers jours, de limiter les frais. Sauf si son objectif est la rupture, ce qu’il n’a jamais affirmé au fil de sa ca