Cette fois, l’Elysée a remballé sa chorégraphie. Pas d’entrée de dirigeants de partis empruntant le sentier de gravier dans les jardins de l’Elysée au vu et au su des journalistes, pas de déclaration à la sortie, pas même un programme listant les responsables politiques ou les mystérieuses «personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’Etat et de la République» que doit rencontrer Emmanuel Macron. Si le premier round de consultations voulues par le Président en quête d’un Premier ministre avait été dûment mis en scène, ce nouveau cycle d’échanges qui vise toujours à dégoter un locataire pour Matignon, se déroule en douce – souvent au téléphone. Comme improvisé pour donner le change, au lendemain du refus du chef de l’Etat de nommer Lucie Castets, la candidate désignée par le Nouveau Front populaire, pourtant arrivé en tête aux élections législatives.
Tout est déroutant dans cette tentative de rebond élyséen, à commencer par le choix des premiers hôtes reçus ce mardi 27 août au matin, Stéphane Lenormand et Christophe Naegelen,