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Consultations : Macron fait passer à la gauche un entretien d’embûches

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Le chef de l’Etat a reçu vendredi les représentants du NFP, et a longuement interrogé sa candidate pour Matignon Lucie Castets, réclamant d’elle de la «stabilité» politique. Mais son ex-majorité et la droite ont indiqué qu’ils censureraient tout gouvernement incluant LFI.
Lucie Castets à son arrivée vendredi à l’Elysée avec les dirigeants du bloc de gauche. (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Libération)
publié le 23 août 2024 à 20h05

Compte-t-elle appliquer tout le programme, rien que le programme du Nouveau Front populaire ? Veut-elle nommer des ministres issus de La France insoumise ? Quelle est sa position sur l’article 68 de la Constitution sur la destitution du chef de l’Etat, dont les insoumis ont envisagé l’utilisation ? Comment financerait-elle l’abrogation de la réforme des retraites, annoncée comme sa première mesure ? Envisage-t-elle des ruptures en politique étrangère ? Durant une heure et demie vendredi 23 août à l’Elysée, Emmanuel Macron a passé à la question Lucie Castets, qu’il rencontrait pour la première fois, et onze autres représentants de l’alliance de gauche qui revendique Matignon depuis qu’elle est sortie en tête des élections législatives, le 7 juillet.

Sans conseiller à ses côtés, courtois, prenant quelques notes, il a «respecté le fait que ce soit Lucie Castets qui parle» et n’a «posé aucune question piège», constate l’un des participants. Aux interrogations présidentielles, Lucie Castets a répondu en se référant au programme du NFP. Oui, elle a pris acte que la gauche n’avait pas la majorité absolue et devrait