Hollande, Royal, Aubry, Valls, Montebourg, Baylet… En 2011, les doigts d’une seule main ne suffisaient pas pour compter les socialistes qui se rêvaient président de la République. Alors, pour départager ses nombreux prétendants au poste suprême, le Parti socialiste français s’est inspiré de ses voisins italiens et a organisé pour la première fois une primaire ouverte aux non-adhérents. Un succès.
Récit
Mais dix ans et une lourde défaite présidentielle plus tard, les socialistes français abandonnent ce mode de désignation. En Italie, au contraire, le système est institutionnalisé depuis plusieurs années au sein de la gauche, que ce soit au plan national ou local, explique à Libération le directeur du centre d’histoire de Sciences-Po Paris et spécialiste de la vie politique italienne, Marc Lazar.
Comment expliquez-vous que les primaires ouvertes soient apparues en Italie dix ans avant la France ?
C’est lié à une combinaison d’évènements mais notamment à la crise des partis politiques qui a frappé l’Italie à partir de la fin des années 80. Vous aviez jusqu’alors en Italie un système de partitocratie, avec des partis politiques importants comme la