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Mystère

Contrat de plan Etat-région : à quoi dépense Laurent Wauquiez ?

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De nombreuses disparités apparaissent dans les sommes allouées aux départements et aux métropoles. Sur des critères mystérieux et sans que le contrôle puisse s’effectuer de manière efficace, faute de chiffres et d’outils adaptés.
Lors d’une manifestation contre les coupes de subventions dans le secteur de la culture en Auvergne-Rhône-Alpes, à Lyon en juin 2022. (Belkaious/ANDBZ.ABACA)
par Maïté Darnault, correspondante à Lyon
publié le 3 juillet 2023 à 8h12

Il a fleuri sur les abris de bus d’Auvergne-Rhône-Alpes. Et s’est affiché en juin en une de chaque édition départementale du magazine de la collectivité. C’est le nouveau slogan de l’exécutif de Laurent Wauquiez, décliné à l’envi dans les treize territoires qu’il patronne : «Jamais la région n’a autant investi pour…» les Savoyards, les Ligériens, les Isérois, les Cantaliens, etc. Sous le logo bleu clair, l’horizon est dégagé. On peut admirer un paysage typique de la zone concernée, au bas duquel un chiffre est donné : le montant en euros alloué par le contrat de plan Etat-région (CPER) 2021-2027. Signé après deux ans de négociations serrées, il comporte deux volets. L’un, dit «territorial», concerne les départements. L’autre s’adresse aux métropoles (Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et Clermont-Ferrand).

A en croire le plan de communication du conseil régional, les sommes accordées aux départements – un total de 4,4 milliards d’euros «à parts égales entre l’Etat et la région» – sont «un record». Ainsi, «jamais il n’y aura eu un investissement aussi important pour les grands projets de nos territoires». C’est faux : lors du précédent CPER 2015-2020, l’addition s’élevait à 4,8 milliards d’euros. Depuis, l’Etat s’est désengagé à hauteur de 366 millions d’euros, tandis que la région a, elle, aug