Plutôt qu’une «écologie de la contrainte», il faudrait miser sur une «écologie du contrat», fondée sur la confiance et l’incitation : tel est le mantra mou du ministre de l’Industrie, Roland Lescure, et plus largement de la majorité présidentielle, à quelques jours de la présentation, lundi 25 septembre par la Première ministre, de la planification de notre transition écologique d’ici 2030. Le rendez-vous est majeur, il doit concrétiser un volontarisme qui ne peut être que de façade.
L’écologie, bien sûr, ne doit pas être perçue comme exclusivement «punitive» par les citoyens, à qui on demande bien souvent des changements de comportement sans leur en donner les moyens ou tout simplement les outils. Mais au nom de l’intérêt général, la puissance publique a la responsabilité d’assumer, à l’égard des acteurs économiques, notamment les plus polluants et les plus réfractaires, l’imposition de contraintes par le biais de la loi. Si l’ambition au sommet de l’Etat est vraiment sincère, la réglementation est un levier hautement légitime face à l’inaction ou au manque d’action.
Parce que l’urgence l’exige, l’Etat ne doit pas être seulement un architecte, il doit aussi être un contremaître en droit de demander des comptes à des entreprises qu’il a passé son temps à choyer ces dernières années, notamment sur le plan fiscal. Fixer des normes exigeantes et les faire respecter ne doit pas être un tabou. Pas plus que mettre drastiquement sous conditions sociales mais auss