Un froid glacial est tombé sur la place du Bouffay, en plein centre de Nantes. Ce jeudi soir de février, un petit groupe emmitouflé, en majorité des femmes, détaille les passants et les terrasses. A tour de rôle, chacun donne son avis : comment se sent-il sur cette place ? S’y arrête-t-il parfois ? Lui arrive-t-il de la traverser seul ?
Etudiants, riverains ou membres d’association, tous participent à la déambulation proposée par la mairie de Nantes, dans le cadre d’une démarche visant à en faire la «première ville non sexiste en France» d’ici 2030. A première vue, la promesse de Johanna Rolland laisse interrogateur. D’ailleurs, jointe par téléphone, l’édile socialiste préfère d’emblée parler plutôt de ville «égalitaire». «Bien sûr, l’égalité hommes-femmes est un combat à mener à l’échelle nationale, européenne mais dans une ville, on peut allier la parole à l’action, défend celle qui cite Vienne en modèle, pionnière sur le sujet. Car il y a déjà tellement à entreprendre localement, dans les cours d’écoles, pour faire reconnaître les femmes illustres, les promouvoir…»
Peu avant la déambulation, rendez-vous est pris avec Mahaut Bertu, au café Chez les filles