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Very bad road trip

«Convois de la liberté»: l’exécutif craint un mouvement en roue libre

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Election Présidentielle 2022dossier
A deux mois de la présidentielle, des convois de voitures mêlant anti-pass et gilets jaunes s’apprêtent à rejoindre la capitale ce week-end. Selon nos informations, le Président a appelé le gouvernement à la «vigilance collective» face à un risque d’instrumentalisation politique dans une France fatiguée par deux années de pandémie.
Départ sur le parking d'un Brico Dépôt près de Perpignan d'un des convois pour la Liberté, le 9 février 2022. (David Richard/Transit pour Libération)
publié le 10 février 2022 à 18h28

Un air de déjà-vu ? Trois ans après la crise des «gilets jaunes» qui a secoué les débuts du quinquennat d’Emmanuel Macron et à huit semaines du premier tour de la présidentielle, les «convois de la liberté» qui s’élancent de plusieurs villes de France vers Paris inquiètent la majorité. «Je regarde toujours ça comme le lait sur le feu, glisse une ministre. Je ne pense pas que ce soit anecdotique. Il faut surveiller ce qui va se passer, mais ils sont très minoritaires.»

«On doit avoir de l’empathie»

Hétéroclite, sans leader identifié et relayé en masse sur les réseaux sociaux (notamment Facebook), le mouvement rappelle celui des «gilets jaunes». Le mouvement agrège ainsi des Français soucieux de leur pouvoir d’achat sur fond de flambée des prix de l’énergie et des péages autoroutiers. «On n’est vraisemblablement pas dans un mouvement rati