Le RN va faire alliance avec le mouvement nationaliste corse Mossa Palatina dans le cadre des municipales de mars 2026 et des prochaines législatives, a annoncé mercredi l’europdéputé RN et conseiller de Marine Le Pen Philippe Olivier, dans Corse Matin. A Ajaccio, les deux mouvements soutiendront le chef du RN local, François Filoni ; à Bastia, le leader de Mossa Palatina, Nicolas Battini, ancien partisan de l’indépendantisme armé – il a passé six ans en prison pour tentative d’attentat en 2012, mais condamne aujourd’hui le terrorisme.
Il s’agit d’une «alliance entre des patriotes corses et des patriotes français», déclare Philippe Olivier dans Corse Matin. Plaidant que «l’image jacobine qui nous collait à la peau n’est plus la bonne», cette figure historique du parti lepéniste annonce une «inflexion […] vers une ligne plus girondine». C’est le moins qu’on puisse dire : lancée en 2024, comme branche électorale du mouvement identitaire Palatinu, Mossa Palatina s’inscrit «dans le cadre du nationalisme corse, modéré et autonomiste», peut-on lire dans son manifeste. Le parti défend «l’existence du peuple corse», distinctement du peuple français, la sauvegarde et l’usage de la langue corse et la «catholicité» de l’île. Il souhaite également développement «une nouvelle internationale des régionalismes en Europe».
Propre vision de la «priorité nationale»
A l’inverse, l’ex-Front national a longtemps défendu une ligne administrativement et culturellement jacobine,