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Décryptage

Coupes budgétaires : lois de programmation, lois d’exception ?

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Conflit israélo-palestiniendossier
Elles avaient été créées pour «sanctuariser» des «missions» essentielles pour l’Etat, à l’image des lois de programmation militaire. Mais dans ce contexte d’économies, plusieurs «lois de programmation budgétaires» pourraient faire aussi l’objet d’un régime particulier dans le projet de loi de finances pour 2025.
Le Président, Emmanuel Macron, et le chef d'état-major des armées, Thierry Burkhard, à Paris, le 14 juillet 2023. (Albert Facelly/Libération)
publié le 10 octobre 2024 à 8h39

C’était un moyen trouvé par Emmanuel Macron pour «donner de la visibilité» aux secteurs régaliens de l’Etat. Et ne pas soumettre les missions «justice», «sécurités», «recherche» ou encore «défense», «essentielles», selon les mots du chef de l’Etat, aux aléas et autres coups de rabot budgétaires. Mais, sauf surprise, ces secteurs-là devront aussi se serrer la ceinture en 2025. Explications.

Défense : même enveloppe prévue, mais avec plus de choses à financer qu’avant ?

Près de trois ans après le retour de la guerre sur le continent européen et à l’heure où le Moyen-Orient s’embrase, les armées françaises vont-elles aussi devoir contribuer à l’effort d’économies national ? Depuis 1958, les lois de programmation militaire (LPM) déterminent les objectifs de la politique de défense de la France, qui doivent être entérinés chaque année par la loi de finances dans sa mission «défense». La quatorzième LPM, dotée d’un budget astronomique de