Alerter sans effrayer est un art délicat. Samedi sur TF1, puis dans un entretien accordé au Parisien dimanche, Emmanuel Macron a appelé à ne pas «céder à la panique» à propos de coupures d’électricité cet hiver. «Le gouvernement, c’est son devoir, travaille à des scenarii pour faire face à toute situation. Mais si on fait bien, chacun à notre niveau, des efforts, que l’on tient le plan de sobriété, conjugué au travail conduit avec EDF, il n’y a pas de raison d’avoir un scénario qui va vers des jours plus sombres», a tenté de rassurer le chef de l’Etat. Après plusieurs jours d’intense communication du gouvernement d’Elisabeth Borne sur la préparation à de potentielles pénuries d’électricité cet hiver, difficile de déceler l’origine de cette «panique» que le Président entend éviter : de la simple crainte de manquer de courant quelques heures en janvier, ou d’une opération de communication trop anxiogène de l’exécutif la semaine dernière ?
Bombes politiques
En rendant publique jeudi matin une circulaire de neuf pages adressée par la Première ministre aux préfets, Matignon a joué la carte de la transparence sur la préparation des services de l’Etat. De quoi désamorcer les procès en improvisation si des délestages doivent effectivement être opérés dans quelques semaines. Mais l’inconvénient de l’opération a