Menu
Libération
Bilan

Covid, retraites, immigration… Les neuf années «intenses» de Laurent Fabius à la tête du Conseil constitutionnel

Article réservé aux abonnés
L’ancien Premier ministre, nommé à la tête de l’institution en 2016, a passé la main à Richard Ferrand vendredi 7 mars. De l’état d’urgence sanitaire à l’explosive réforme des retraites, retour sur un mandat de garant de la Constitution.
Laurent Fabius à l'Elysée, en mai 2025. (Miguel Medina/AFP)
publié le 8 mars 2025 à 7h36

«Intense» : le mot revient dans chaque rapport annuel du Conseil constitutionnel, dans lequel Laurent Fabius, qui le présidait depuis 2016 et dont les fonctions ont officiellement pris fin vendredi 7 mars à minuit, passe en revue l’année de l’institution de la rue de Montpensier. Au centre du jeu comme rarement, l’arbitre des joutes de la Ve République – et les huit autres membres du Conseil – aura eu à se prononcer depuis sa nomination par François Hollande sur bon nombre de lois brûlantes : l’état d’urgence sanitaire en plein Covid, l’explosive loi immigration, le report de l’âge de départ à la retraite…

«Sur des sujets aussi délicats, la frontière entre analyse juridique et sensibilité politique n’est pas toujours aisée», convenait Laurent Fabius, le 2 décembre, lors d’un discours prononcé à l’Académie des sciences morales et politiques, à Paris. L’occasion pour l’ancien Premier ministre de dresser un bilan de son mandat et de livrer sa vision de l’institution. En creux, il avait également répondu aux récentes attaques contre l’Etat de droit, notamment portées par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et les accusations récurrentes autour