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Interview

Crise à Génération.s : «Benoît Hamon et d’autres ont fait le choix de la désunion en espérant prospérer sur les cendres de la gauche»

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Elections européennes 2024 dossier
L’ex-coordinateur du petit parti Arash Saeidi, suspendu après un conflit interne sur la stratégie à mener aux européennes, affirme que le fondateur du mouvement a voulu éviter une consultation militante pour contrer une alliance avec La France insoumise.
Benoît Hamon, ici à Saint Ouen en décembre 2023, fondateur et membre toujours influent de Génération.s, selon son ancien coordinateur Arash Saedi. (Geoffroy Van Der Hasselt/AFP)
publié le 5 mars 2024 à 7h20

Génération.s a tangué dans la nuit du 22 au 23 février. Le petit mouvement fondé par l’ancien candidat socialiste à la présidentielle de 2017, Benoît Hamon, a passé des semaines à débattre sur sa stratégie pour les européennes à défaut d’avoir réussi à convaincre les partis de gauche de partir unis. Fallait-il soutenir les écolos ? Rejoindre les insoumis ? Ou ne pas choisir ? Cette nuit-là, la question a été posée aux adhérents qui ont voté à 59 % en faveur de La France insoumise (LFI)… juste avant que le bureau exécutif du mouvement (soit la direction) ne suspende ses deux coordinateurs, Arash Saeidi et Léa Filoche, accusés d’avoir organisé un scrutin biaisé, «hors de toutes procédures».

Désormais simple militant, Arash Saeidi a lancé samedi 2 mars un appel à soutenir Manon Aubry, la tête de liste insoumise. Il s’explique aujourd’hui auprès de Libération, affirmant que Benoît Hamon a voulu s’affranchir du processus démocratique pour que le mouvement ne fasse pas de choix pour le scrutin du 9 juin.

Génération.s s’est déchiré autour des européennes. Que s’est-il passé ?

Depuis plusieurs mois, on avait un processus de débat interne qui