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Le billet de Thomas Legrand

Crise démocratique : la gauche non plus n’a rien compris

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Quand les insoumis sont prisonniers de la logique présidentielle, les socialistes restent enfermés dans cette du fait majoritaire. Or ce dont la France a besoin aujourd’hui pour sortir de la crise, c’est de vrais compromis.

Emmanuel Bompard, Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel, à Saint-Denis, le 30 août. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
ParThomas Legrand
Éditorialiste - Politique
Publié le 10/10/2025 à 11h04

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L’un des aspects les plus déprimants de la crise que le pays traverse c’est de s’apercevoir que la gauche française, pourtant traditionnellement parlementariste depuis Jaurès, ne semble pas non plus prendre la mesure de ce qui se joue ces jours-ci, s’agissant du fonctionnement de nos institutions. Côté insoumis, l’idée avancée selon laquelle la solution à la crise passe par une nouvelle élection présidentielle qui consacrerait Jean-Luc Mélenchon leader incontesté, montre bien cette soumission à la logique personnaliste de la Ve République qui est pourtant l’une des causes du caractère immature de notre vie politique.

De leur côté, en clamant haut et fort «c’est notre tour», en exigeant du Président