L’exécutif muscle son jeu. Sous pression depuis plusieurs jours, alors qu’une pénurie de carburant touche une partie du pays, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé mardi à l’Assemblée la réquisition des «personnels indispensables au fonctionnement des dépôts» du groupe Esso-ExxonMobil. La consigne est venue d’en haut. En déplacement en Mayenne mardi, Emmanuel Macron avait en effet demandé à son gouvernement de «mettre la pression sur tous les acteurs pour trouver une conclusion» à la crise.
Edito
C’est la réalisation d’un accord chez Esso ce lundi qui a décidé le gouvernement à agir contre les syndicats minoritaires décidés à poursuivre la grève. Pour l’heure, aucune sortie de crise ne se dessine chez Total. «Un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays», a déclaré Elisabeth Borne dans l’hémicycle, appelant les syndicats à «saisir la main tendue […] car le dialogue social est toujours plus fécond que le conflit». Et la locataire de Matignon de mettre en garde : «A défaut, le gouvernement agira là encore pour débloquer la situation.»
«Rien n’est géré»
Dans cette crise