Menu
Libération
Le Libé des historien·nes

Crise des démocraties : le Rassemblement national comme un poison dans l’eau

Réservé aux abonnés

La rencontre entre le malaise intérieur et le contexte de crise internationale, qui s’explique historiquement, est une chance pour l’extrême droite française, qui voit s’ouvrir de nouvelles perspectives.

Marine Le Pen à Cournon d'Auvergne (Puy-de-Dôme), le 8 octobre 2025. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
Par
Nicolas Lebourg
Chercheur au Centre d’études politiques de l’Europe latine à l’université de Montpellier
Publié le 08/10/2025 à 21h29

A l’occasion des Rendez-vous de l’histoire, qui se tiennent à Blois du 8 au 12 octobre 2025, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 9 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

«Je censure tout, la plaisanterie a assez duré», fulmine Marine Le Pen ce mercredi 8 octobre depuis Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Pourtant, depuis deux jours, jamais l’union entre le RN et LR n’avait paru si proche. Autour du refus de tout progressisme, de la dénonciation de l’état de droit, un continuum culturel paraît pouvoir devenir politique. Dès lors, cette déclaration doit-elle nous faire nous demander si la famille Le Pen veut vraiment le pouvoir ? Sans doute pas : ce qu’elle veut, c’est tout le pouvoir. C’est-à-dire, dans le contexte international où nous sommes, achever