Menu
Libération
Réforme des retraites

Crise des institutions : la démocratie parlementaire à terre

Article réservé aux abonnés
L’irrecevabilité annoncée de la proposition de loi revenant sur la retraite à 64 ans, ce jeudi à l’Assemblée, est un nouveau rendez-vous démocratique manqué après l’adoption sans vote de la réforme. De quoi alimenter le procès en «autoritarisme» du macronisme.
Devant l'Assemblée nationale lors de la manifestation contre la réforme des retraites, mardi 6 juin. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 7 juin 2023 à 20h27

Rideau sur un fiasco démocratique. Huit semaines après la promulgation de la réforme des retraites, adoptée sans vote de l’Assemblée, le Palais-Bourbon verra jeudi 7 juin un dernier baroud de ses opposants. En jeu : la proposition de loi du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot), visant à ramener de 64 à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite. Mais la mesure ne sera pas soumise aux députés : la présidente (Renaissance) de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet a annoncé mercredi qu’elle la déclarerait irrecevable au nom de l’article 40 de la Constitution, qui interdit à des textes d’initiative parlementaire d’alourdir les charges publiques – en l’espèce, de revenir sur les économies générées par la réforme. «J’applique la règle, rien que la règle», a justifié mercredi l’élue des Yvelines sur BFM TV et RMC. La présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, a annoncé dans la foulée le dépôt d’une nouvelle motion de censure contre le gouvernement.

Le rendez-vous a des allures d’épilogue pour le combat contre la réforme des retraites, a convenu mardi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. Faut-il en di