Une crise de l’énergie chasse l’autre. Il y a deux semaines, la pénurie de carburants s’invitait dans un grand oral sur France 2 qu’Emmanuel Macron aurait voulu dédier seulement aux enjeux internationaux. Les stations-service retrouvent à peine leur niveau d’approvisionnement normal, et c’est déjà à une autre préoccupation que va devoir répondre le Président pour le second épisode de l’émission l’Evénement, mercredi soir : les Français auront-ils assez d’électricité et de gaz pour se chauffer, s’éclairer et travailler cet hiver ? «C’est notre plus grosse inquiétude, reconnaît un ministre. L’impact sur les entreprises, en cas de chômage partiel, serait dégueu pour la croissance. Et pour les ménages, le sentiment de déclassement serait terrible s’ils ne peuvent pas se chauffer.»
Transports, pouvoir d’achat, logement, inégalités : l’énergie relie des sujets inflammables. En 2018, l’augmentation de la taxe carbone, prévue dans le projet de loi de finances, avait provoqué le mouvement des gilets jaunes. Depuis, les macronistes se voient en sismologues guettant la réplique. «Il y a toujours la crainte qu’un fait inattendu déclenche un mouvement dans le pays. On ne sait jamais d’où ils viennent, on ne sait jamais où ils vont, résume le président des sénateurs Renaissance, Françoi