Toutes les horloges sont-elles détraquées dans l’ancien camp présidentiel ? Alors que l’un est pressé, de toutes parts, de s’activer pour choisir un Premier ministre, l’autre, lorgnant une tout autre course, se pique d’accélérer en vue de «la prochaine présidentielle». Après cinquante jours de vacance à Matignon, le chef de l’Etat n’en finit pas de soupeser chaque option. A deux ans et huit mois de la fin du quinquennat (sur le papier), Edouard Philippe officialise sa candidature, ouvrant les hostilités de l’ère post-Macron.
Ce fut, mercredi, encore une journée pleine de vide à l’Elysée. Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand ? Entre l’ex-Premier ministre de François Hollande et l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, l’un issu du PS, l’autre de LR, reçus successivement lundi, il n’y a pas de profil idéal. «Ça ne s’est pas très bien passé pour Cazeneuve. Bertrand, lui, n’emmerdera pas le Président : devenir Premier ministre est le rêve de sa vie», lâche un interlocuteur de Macron. En début d’après-midi, le microcosme frémissait quand a couru la rumeur d’une nomination, via un communiqué, en fin de journée. Certains spéculaient même sur une passation rue de Varenne, sans savoir si Gabriel Attal transmettrait bien le témoin au président des Hauts-de-Franc