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Gabriel Attal, en proposant son «autre méthode» et un basculement dans la culture du compromis fait sans doute appel à ses souvenirs (ou ses illusions) de macroniste venu de la gauche. On peut lui reprocher de ne pas y avoir pensé quand il était à Matignon et d’avoir estimé alors que le compromis devait se trouver à partir de la seule politique qui avait pourtant été lourdement sanctionnée par les urnes deux fois de suite (législatives 2022 et 2024).
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Toujours est-il qu’aujourd’hui, enfin, l’ancien Premier ministre se souvient de l’esprit de 2016 et 2017 qui promettait tout autre chose que la pratique, souvenez-vous, «jupitérienne» du pouvoir. Gabriel Attal se souvient de l’époque ou certains (naïfs, on le sait depuis) pensaient que le nouveau Président qui entendait «révolutionner» un pays déprimé et le remettre «en marche», élu contre une proposition autoritaire, allait faire entrer la France dans une ère nouvelle, celle du compromis et de l’horizontalité. Une époque où Emmanuel Macron disait vouloir rompre avec le jacobinisme et le présidentialisme grâce, par exemple, à un «nouveau girondisme», c’est-à-dire, une étape de plus de la décentralisation. Le jeune candidat qui se disait «progressiste», face aux populismes d’ex