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Crise politique : rester ministre, Retailleau y croit en son for Intérieur

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Le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur est attendu dans les Yvelines par ses troupes, dimanche, pour clore le congrès de rentrée du parti. A la veille du vote de confiance à François Bayrou, celui qui se verrait bien demeurer à son poste tentera de convaincre et de resserrer les rangs.

Bruno Retailleau, à Matignon, à Paris, le 2 septembre 2025. (Gonzalo Fuentes/Reuters)
ParVictor Boiteau
Journaliste politique
Publié le 05/09/2025 à 19h17

Pour un locataire ancré bien à droite, il fait bon vivre place Beauvau. Certes, la machine lessive et charrie, nuit et jour, son lot de faits divers quotidiens. «On ne s’habitue pas mais on apprend à mettre de la distance», disait Bruno Retailleau en avril, décrivant l’Intérieur, sa «part ténébreuse et lumineuse, le pire et le meilleur». Le maroquin reste pourtant le meilleur tremplin pour ceux qui rêvent d’atterrir sur le trottoir d’en face, à l’Elysée. Le jus de l’action, la tribune médiatique XXL, les oreilles du renseignement, une matière régalienne prisée de l’électorat de droite… Comme Nicolas Sarkozy ou Gérald Darmanin avant lui, le Vendéen serait-il devenu accro à Beauvau ? «Il ne veut absolument pas partir, plante, amusée, une de ses collègues macronistes du gouvernement. Ça ne lui déplaît pas tout ce décorum. Il n’est pas insensible aux voitures, aux mecs au garde-à-vous… C’est un garçon !»

Un an après sa nomination par Michel Barnier, l’ex-sénateur voit pourtant ses plans sérieusement contrariés par