Ce que l’exécutif redoutait en métropole à la rentrée de septembre et qui ne s’est pas produit après un été de mobilisations des anti-pass sanitaire se déroule depuis plusieurs semaines en Guadeloupe et s’étend désormais à la Martinique. Une étincelle sanitaire, la vaccination, rendue obligatoire le 15 novembre aux Antilles pour certains métiers, s’est transformée en départ de feu social avec des problèmes d’ordre public.
«Pillages, blocages et incendies n’ont rien à voir avec les revendications sanitaires», répète-t-on au sein du gouvernement. Mais depuis ce week-end, l’objectif de l’exécutif est d’éviter une contagion sociale dans des collectivités où le taux de chômage est deux fois plus élevé qu’en métropole (19% en Guadeloupe, 15% en Martinique). De désamorcer un problème politique mettant en cause l’autorité de l’Etat à moins de cinq mois de l’élection présidentielle.
Lundi soir à Matignon, la réunion autour de Jean Castex avec trois ministres concernés – Gérald Darmanin (Intérieur), Olivier Véran (Santé) et Sébastien Lecornu (Outre-Mer) – et des élus guadeloupéens était cen