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Polémique

Critiques à gauche après des propos racistes sur l’hôpital attribués à Emmanuel Macron

Plusieurs élus issus de la gauche ont dénoncé jeudi le racisme de propos attribués par le journal «le Monde» à Emmanuel Macron sur la situation de l’hôpital. Vendredi 20 décembre, l’Elysée les a démentis.
En 2023, il aurait dit devant son ministre de la Santé d’alors Aurélien Rousseau, que «le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou». (Albert Facelly/Libération)
publié le 19 décembre 2024 à 22h35
(mis à jour le 20 décembre 2024 à 9h35)

Des mots qui choquent. Dans une enquête du quotidien le Monde, citant des propos rapportés, le chef de l’Etat aurait dit, en 2023 devant son ministre de la Santé d’alors Aurélien Rousseau, que «le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou». Ces propos «sont racistes. Indubitablement. Ils sont accablants», a fustigé sur X le sénateur communiste de Paris Ian Brossat. «Ces propos racistes du président de la République, rapportés par le journal le Monde, sont une insulte à la République. C’est une honte absolue. Vivement qu’il s’en aille», écrit sur le même réseau le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, s’indignant comme de nombreux députés LFI.

«Tout y passe : racisme, homophobie, sexisme. Le tout enfermé dans un palace doré, loin du regard des Français, à qui il fait la morale à longueur de journée», a renchéri pour sa part le député de la Somme François Ruffin, citant également d’autres phrases attribuées au locataire de l’Elysée par cette enquête au long cours du Monde.

Le quotidien assurait notamment mercredi que l’Elysée avait baptisé Matignon «La cage aux folles» lorsque le Premier ministre était Gabriel Attal. Et jeudi, il indique que le président avait qualifié Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, et Lucie Castets, proposée par le Nouveau Front populaire pour Matignon, de «cocottes». «Hier on a pris connaissance de propos homophobes extrêmement choquants du président de la République à propos de Gabriel Attal. Aujourd’hui ce sont des propos sexistes […] On attend demain avec impatience…», a dénoncé sur X Marine Tondelier.

Vendredi 20 décembre au matin, le Palais a réagi à la polémique : «L’Elysée dément fermement ces propos rapportés qui n’ont fait l’objet d’aucune vérification auprès de la présidence avant publication.»

Mise à jour vendredi 20 décembre avec le démenti de l’Elysée.