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Justice

Croix gammées à Paris : 9 personnes présentées à un juge

Soupçonnés d’avoir tagué des croix gammées dans le XVIIe arrondissement de Paris samedi 25 novembre, des militants d’extrême droite ou hooligans ont été interpellés puis présentés à un juge d’instruction ce mardi.
Sur le trottoir d'une rue en Croatie, le 31 août 2021. (Pixsell/Pixsell/ABACA)
par AFP
publié le 28 novembre 2023 à 17h41

Neuf personnes soupçonnées d’avoir tagué des croix gammées samedi 25 novembre dans le XVIIe arrondissement de Paris ont été présentées ce mardi 28 novembre à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen, a indiqué le parquet. Samedi, vers 17h30, treize personnes, nées entre 1992 et 2003, avaient été interpellées puis placées en garde à vue, parmi lesquelles sept personnes fichées S pour leur appartenance à l’extrême droite violente, selon une source policière, et trois «déjà connues pour des faits similaires», selon le parquet. Elles sont soupçonnées d’avoir tagué des croix gammées au sol, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, à hauteur de l’ancienne ceinture de chemin de fer en contrebas de la place Wagram.

L’information judiciaire est ouverte notamment pour «participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens, dégradation ou détérioration légère d’un bien par inscription, signe ou dessin, commise en réunion, apologie de crime contre l’humanité et de crime de guerre». Le ministère public a demandé le placement sous contrôle judiciaire des personnes. «Les individus non présentés ce [mardi] au juge d’instruction pourront être convoqués ultérieurement par ce magistrat», a précisé le parquet, au sujet des quatre autres personnes remises en liberté sans poursuites à ce stade. Une source policière indique qu’il y avait parmi les 13 mis en cause des membres de l’ultradroite et des hooligans.

Appelés par des riverains, plusieurs équipages de police avaient contrôlé ces 13 personnes présentes qui avaient sur elles des traces de peinture fraîche. Parmi les quatre ou cinq gros tags constatés : des croix gammées et l’inscription «KOB», en référence au groupe de supporteurs ultras du Paris Saint-Germain, Kop of Boulogne, la lettre O formant une croix celtique, symbole prisé des néofascistes. Ces interpellations sont intervenues dans un contexte de forte montée des actes antisémites en France depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, mais aussi de rassemblements violents organisés par l’ultradroite après le décès du jeune Thomas, tué à la sortie d’un bal le 19 novembre dans le village de Crépol (Drôme).