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Déplacement

Cyclone Chido : Emmanuel Macron va se rendre à Mayotte puis à la Réunion à partir de lundi

Cyclone Chidodossier
Le président de la République va faire un déplacement de quatre jours dans l’océan Indien, annonce l’Elysée ce mercredi 16 avril. Il commencera à Mayotte, puis ira à la Réunion, à Madagascar et enfin à l’île Maurice.
Emmanuel Macron le 19 décembre 2024, lors de sa première visite à Mayotte après le passage de Chido. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 16 avril 2025 à 19h19

Quatre mois après Chido, le président de la République va retrouver Mayotte. L’Elysée annonce ce mercredi 16 avril qu’Emmanuel Macron se rendra dans l’océan Indien en début de semaine prochaine. Il arrivera sur l’archipel le lundi 21 avril pour une visite express, avant de rejoindre dans la soirée la Réunion, où il passera deux jours. Il terminera son voyage à Madagascar le 23 avril puis à l’île Maurice le 24, dans le cadre de la Commission de l’Océan indien.

«Le président de la République avait absolument souhaité être présent au lendemain du cyclone. Il avait promis qu’il reviendrait au moment de la reconstruction. Le Président tient sa parole», affirme l’Elysée. Le programme de la visite d’Emmanuel Macron à Mayotte reste flou. L’Elysée explique simplement que ce déplacement d’une journée «sera l’occasion de voir comment les faits se sont passés» et «comment les séquelles, les blessures, les fractures créées par le cyclone sont en train d’être réparées». Mais la présidence promet : «Cette nouvelle phase doit permettre à Mayotte d’être encore plus belle après le cyclone qu’avant».

A La Réunion, le président doit parler plus globalement de l’intérêt de se préparer et de coopérer à l’échelle régionale face aux aléas du changement climatique. Son déplacement tournera aussi autour de l’agriculture, mise à mal par le cyclone Garance et de l’épidémie de chikungunya.

Un dernier déplacement compliqué

Emmanuel Macron s’était rendu à Mayotte le 19 décembre, cinq jours après le passage du cyclone. Alors que le bilan tant matériel qu’humain était encore très incertain, que les Mahorais peinaient à trouver de l’eau et de la nourriture, le président de la République avait suscité un tollé en déclarant, en bras de chemise face à des habitants se plaignant de la lenteur de l’arrivée de l’aide humanitaire : «N’opposez pas les gens ! Si vous opposez les gens on est foutu, parce que vous êtes contents d’être en France. Parce que si c’était pas la France vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !»

La petite phrase, lâchée face à des sinistrées, avait été largement commentée et critiquée par la classe politique. Beaucoup d’élus, de droite comme de gauche, avaient dénoncé une attitude arrogante et méprisante pas à la hauteur de la situation.

Depuis, Emmanuel Macron n’était pas revenu à Mayotte. L’archipel a en revanche vu défiler les ministres. A commencer par Manuel Valls qui s’y est déplacé trois fois – le ministre des Outre-mer y était encore la semaine dernière.

Une nouvelle loi Mayotte en préparation

Après l’adoption d’une première loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte en février, une nouvelle loi «de programmation pour la refondation de Mayotte» doit être présentée prochainement en conseil des ministres. Dans sa première version, qui peut être largement modifiée au parlement, le texte prévoit plusieurs mesures pour durcir encore les conditions d’obtention d’un titre de séjour à Mayotte, afin de renforcer la lutte contre l’immigration ou pour lutter contre l’habitat informel. Un changement institutionnel est aussi prévu avec le passage d’un département à un département-région.

Si la présidence s’est pour l’heure refuser à avancer la moindre date quant à la présentation du texte en conseils des ministres, elle a malgré tout assuré que l’objectif était de faire adopter le projet de loi avant la fin de la session parlementaire. Soit, au plus tard, d’ici à la fin juin.