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Récit

Damien Abad, mis en cause mais pas démis

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Le nouveau gouvernement, qui voulait montrer un visage studieux pour son premier Conseil des ministres, a dû recourir à la communication de crise après les accusations de viol visant le ministre des Solidarités. Lundi après-midi, celui-ci a nié en bloc et annoncé qu’il ne démissionnerait pas.
Le ministre des Solidarités, ­de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, à l’Elysée, lundi. (Albert Facelly/Libération)
publié le 23 mai 2022 à 20h37

Devant la mairie de Saint-Jean-le-Vieux, dans sa circonscription de l’Ain où il se représente, Damien Abad lit mot à mot son message de riposte. «Je le répète avec fermeté : je n’ai jamais violé une seule femme de ma vie», récuse le nouveau ministre des Solidarités, accusé par deux femmes qui ont témoigné auprès de Mediapart. Quarante-huit heures après ces révélations, l’ancien patron des députés LR passé en macronie n’a pas l’intention de quitter son poste. «Désormais je me consacre à ma mission de ministre qui souhaite être sur le terrain […]. Et je suis aussi pleinement engagé dans ma campagne législative», prévient-il alors que se susurre le refrain «tiendra ? tiendra pas ?»

En attendant que Damien Abad se charge de sa défense, ce sont deux femmes qui ont géré le dossier. Propulsée porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire est envoyée au charbon lundi midi, interrogée à six reprises sur le sujet à l’issue du Conseil des ministres. On a connu baptême du feu plus aisé. Les stratèges du camp présidentiel avaient pourtant dégagé le terra