«Vite, regardez, des oies cendrées, on a une chance incroyable !» L’ornithologue, tenue kaki et lunettes rondes, se précipite hors du poste d’observation pour admirer celles qui survolent le parc du Marquenterre, en baie de Somme (Somme). «Celles-là, elles m’ont valu des problèmes, quand je refusais de donner l’accord aux chasseurs de tirer», sourit Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres et candidate à la primaire écologiste. L’élue, en jean-baskets et écharpe turquoise, rejoint vite Philippe Carruette, ornithologue et responsable pédagogique de la splendide étendue de 200 hectares, qui trépigne à la vue de chaque espèce rare.
Ce poste d’observation, où la dizaine de militants Génération écologie – le parti présidé par Batho – s’est réunie ce mercredi, est menacé par l’élévation irréversible du niveau de la mer. Tout comme certaines espèces d’oiseaux le sont par le réchauffement climatique. Une part des insectes qui leur sert de nourriture est vouée à se raréfier, et les volatiles qui seront trop lents pour s’adapter, et chercher ailleurs, vont disparaître. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), paru le 9 août, va dans ce sens. Les scientifiques ont dressé un état des lieux qui donne le vertige, entre ri