Christophe Barthès est content de son coup. Ce député RN de l’Aude a réuni une dizaine d’élus LR et d’anciens de l’UMP, samedi sur les bords du lac de la Cavayère à Carcassonne. Dans ses filets, une prise de choix : Edouard Jordan, secrétaire départemental du parti dirigé par Eric Ciotti. Avec deux autres élus municipaux de la majorité du maire (DVD) de Carcassonne, Jordan s’est décidé à rejoindre… le RPR. Une marque historique de la droite gaulliste qu’un autre député RN, Franck Alisio (Bouches-du-Rhône), déclare avoir «racheté» en 2022. «Il m’a dit avoir repris le nom, le logo et les statuts», confirme Christophe Barthès.
Lui-même militant du RPR de Chirac dans sa jeunesse, Barthès, 57 ans, assure avoir recensé plus d’une quarantaine de membres de LR disposés à emprunter cette nouvelle passerelle tendue vers la droite et l’extrême droite. «On ne demande pas aux adhérents de quitter leur parti», précise le député RN. L’importation dans l’Aude de cette structure bricolée dans le sud-est doit préparer le terrain des prochaines municipales, dans un département où le RN a raflé les trois circonscriptions aux dernières législatives.
«Trou d’air»
Le président de LR dans l’Aude, Laurent Pérez, préfère parler d’un «non événement». Le rapprochement de Jordan avec le RN «n’étonnera personne», lâche l’ancien candidat aux législatives, sévèrement distancé (5,17 %) par Christophe Barthès (32,80 %) en 2022. Depuis plus d’un an, le président local de LR, qui avait quit