Pour le match des affiches, les antifas marseillais ont clairement perdu. Alors que les murs de la ville étaient tapissés de l’image du couple Bardella-Le Pen façon selfie pour annoncer le meeting de lancement de la campagne européenne du Rassemblement national (RN) ce dimanche 3 mars, celles qui appelaient à «éteindre la flamme» d’un coup de semelle de basket ou à l’aide d’une vague déferlante se sont faites discrètes dans le centre-ville. Pourtant, malgré un temps breton, ils sont entre 500 et 600 à avoir répondu à l’appel de plusieurs collectifs et rejoint la place Cadenat, dans le quartier de la Belle-de-mai. A plus de 5 km du Parc Chanot, où le RN attendait, lui, 6 000 personnes.
Côté politiques, quelques drapeaux de La France insoumise, des Ecologistes ou du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) parsèment le cortège. Si un communiqué des élus de la majorité municipale – pour «rappeler à Jordan Bardella et à Marine Le Pen que le projet politique qu’ils défendent est en tout point opposé à notre ville» – a été transmis la veille, il n’appelait pas formellement à rejoindre les rangs des antifas ce dimanche.
«Toujours ça de moins pour les fachos»
«Il n’y a que des jeunes, les vieux sont pas venus», déplore une quadragénaire alors que la manifestation quitte la place. Un parcours atypique pour un long défil