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Libération
L'Europe qui aide

Dans le Finistère, l’UE garde les enfants quand les parents travaillent

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La communauté de communes de Haute-Cornouaille a lancé il y a vingt ans Loustic, un dispositif qui vient en aide aux habitants des environs travaillant sur des horaires atypiques.
Maryline Haag, auxiliaire de vie pour Loustic service, habille Charles-Henry et Paul-Louis pour aller à l’école, le 19 avril à Châteauneuf-du-Faou (Finistère). (Fabrice Picard/Libération)
publié le 2 mai 2024 à 21h08

Tout au long de la campagne européenne, à travers une série de reportages, «Libé» raconte un autre visage de l’Europe : une UE proche des territoires et des acteurs de la société.

Voilà une demi-heure que les enfants sont réveillés. Le petit-déjeuner avalé, les dents brossées, c’est maintenant l’heure d’enfiler les tenues d’école : un tee-shirt jaune pétant et une salopette tapissée de monstres. Ce vendredi, comme toujours, Charles-Henry, 6 ans, et son frère Paul-Louis, deux de moins, s’habillent pareil. Vêtue de sa blouse bleue, agenouillée au milieu de la chambre que partagent les deux petits garçons, Maryline Haag veille au grain. «Je laisse les enfants en autonomie, je les aide quand ils ont besoin», énonce l’aide à domicile de 58 ans. Justement, Paul-Louis s’est emmêlé les pinceaux. «Tu as mis deux tee-shirts, fait-elle remarquer au cadet de sa voix posée. Elle dirait quoi, maman ? Qu’on n’était pas réveillés ce matin !»

Depuis «deux bons mois», Maryline vient prendre soin de la fratrie au lever du jour, quatre fois par semaine : elle arrive dès 4 heures, quand leur mère part au travail. Une sorte de garderie à domicile, baptisée Loustic service. Porté par la communauté de communes de Haute-Cornouaille, un territoire rural de 15 000 habitants au centre du Finistère, le dispositif, 20 ans cette année, fait intervenir les salariés des trois structures d’aide à domicile du secteur, pour prendre le relais des parents qui travaillent à des ho