Dans les rues de Denain (Nord), le séisme de la dissolution de l’Assemblée nationale, ce n’est pas l’affaire du siècle. «Je n’ai pas regardé les infos», s’excuse une dame. Un homme bougonne, «les politiques, tous les mêmes», et file. Yamina, 52 ans, horticultrice, le regrette, mais la nouvelle n’est pas arrivée jusqu’à elle : «La politique et moi, ça fait deux, et je suis en train de chercher un logement, ça se bouscule dans mon cerveau.» Elle connaît vaguement le député du coin, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, mais c’est tout. La ville populaire, qui vote RN aux échéances nationales et PS aux municipales, a choisi à 50,10 % la liste de Jordan Bardella dimanche 9 juin, mais s’est surtout abstenue, à 60,8 % des inscrits.
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«Ça reste un tour de passe-passe de M. Macron», affirme Arnaud, maçon de 38 ans. Il poursuit sa démonstration : «M. Macron n’est pas d’accord avec le fait que Jordan Bardel