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«Naufrage»

Dans les Alpes-Maritimes, la droite choisit de ne pas rompre avec Eric Ciotti

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Le nouvel allié du RN et ses troupes sont restés les bienvenus, ce vendredi 4 octobre, dans la majorité LR du conseil départemental. Au niveau local, le conflit qui l’oppose au maire de Nice, Christian Estrosi, est prégnant.
Eric Ciotti et le président des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginésy, à Saint-Martin-Vésubie en 2021. (Laurent Carré/Libération)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 4 octobre 2024 à 17h00

Et à la fin, rien ne change au conseil départemental des Alpes-Maritimes. Aux oubliettes «l’alliance avec le Rassemblement national», glissée sous le tapis la «trahison» d’Eric Ciotti, rangé au placard le cordon sanitaire contre l’extrême droite. Ex-président de LR, et désormais allié de Marine Le Pen, Eric Ciotti a été maintenu ce vendredi 4 octobre dans les rangs de la majorité départementale de droite, bien qu’il ait dû en céder la présidence de groupe. Résultat : un rapprochement inédit entre droite et extrême droite, avec la bénédiction des ténors de la Côte d’Azur.

Tout aurait bien pu basculer quand Eric Ciotti a tendu la main au RN, en juin, à l’approche des législatives anticipées, à la grande fureur de presque tout son camp. Mais le vent de la politique nationale n’a pas balayé la droite azuréenne. Sur la quarantaine d’élus du groupe majoritaire au conseil départemental, une dizaine a suivi Ciotti dans son aventure, conclue par la création d’un nouveau parti, l’Union des droites. Eux et l’inamovible député de Nice, ancien président du département, conservent finalement leur place dans la majorité lo