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Dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand se veut «lanceur d’alerte» face à l’islamisme

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Le président de région ferraille contre des structures accusées de prosélytisme islamiste. Un combat qu’il jure sincère… mais qui s’inscrit aussi dans la perspective de la prochaine présidentielle.
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, assiste à une cérémonie d'hommage lors de la Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, à Arras, le 11 mars. (Sameer Al-Doumy/AFP)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille
publié le 16 mai 2024 à 16h31

Le droit n’est pas de son côté, mais Xavier Bertrand s’en fiche. Contre l’islam radical, le président LR de la région des Hauts-de-France, candidat à la présidentielle de 2027, veut afficher son inflexibilité. «J’ai été un lanceur d’alerte, affirme-t-il. J’ai pris des coups et je l’assume.» Et tant pis si la justice vient de lui donner tort par deux fois sur des refus de subventions.

Le 14 mars, la cour d’appel de Douai ne l’a pas suivi dans ses accusations de prosélytisme contre Pastel FM, une radio associative roubaisienne. Xavier Bertrand lui reprochait des interventions à l’antenne d’Hassan Iquioussen, un prédicateur proche des Frères musulmans. Le 22 avril, le Conseil d'Etat a contraint une nouvelle fois le conseil régional à régler au lycée musulman lillois Averroès son forfait d’externat, 287 000 euros, pour l’année scolaire 2022-2023. C’est devenu une habitude, depuis 2019 et la parution du livre Qatar Papers de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, qui révèle le financement d’une extension du lycée par l’ONG Qatar Charity.

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