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«Dans les petites communes, les secrétaires de mairie font tout» : à Nice, l’université élargit son offre

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Profession en pénurie, mal rémunérée mais en cours de revalorisation depuis l’adoption d’une loi en décembre, le métier de secrétaire de mairie fait l’objet d’un nouveau cursus à l’Université Côte d’Azur. «Libération» a suivi un cours.
Dans les Alpes-Maritimes (ici à Nice), 25 communes seront confrontées au manque de secrétaires de mairie d'ici cinq ans. (Magali Cohen/Hans Lucas via AFP)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 4 octobre 2024 à 8h04

Sa tête est encore plongée dans les dossiers. La veille, Elodie Demange a enregistré «deux inscriptions sur les listes électorales», «une dérogation», «un arrêté». Cette secrétaire de mairie de Bouyon (Alpes-Maritimes) a aussi géré «de l’urbanisme et de l’état civil», «les coups de téléphone» et «les allées et venues». Ce jeudi, elle ferme ses dossiers pour ouvrir d’autres cahiers. C’est la rentrée. A 41 ans, Elodie Demange intègre la première promotion de la formation certifiante de secrétaire général de mairie, lancée par l’Université Côte d’Azur à Nice. Cette profession en pénurie, très féminine et mal rémunérée, est en cours de revalorisation depuis une nouvelle loi de décembre 2023. Il manque 2 000 secrétaires de mairie en France. Sans ce métier, les villages dysfonctionneraient.

Le ou la secrétaire de mairie est le «pilier de la vie communale». C’est écrit sur le site gouvernemental. «Dans les petites mairies, on fait tout», explique autrement Elodie Demange. En tandem avec les maires, les secrétaires généraux s’adonnent à une longue liste de tâches : préparation du conseil municipal, dossiers de subventions, organisation du marché, gestion des employés communaux. Et tous les petits tracas d’une vie de village : «Quand la fibre ou l’eau sont coupées, o