Ciel grisâtre et mines confuses. Mercredi matin, sur le marché du Chesnay (Yvelines), Othman Nasrou prend le temps de la pédagogie. C’est bien lui, répète-t-il à chaque passant, le seul et unique candidat de la droite dans cette campagne éclair. Sur ses tracts, l’élu régional a juste imprimé sa trombine et celle de François-Xavier Bellamy, réélu au Parlement européen à la tête de la délégation Les Républicains (LR). Pas de logo en revanche, mais la mention «droite républicaine», martelée devant chaque électeur. Dans ce coin huppé des Yvelines, séduit par Emmanuel Macron en 2017, où Reconquête cajole un électorat catholique et conservateur parfois tenté par le Rassemblement national, le rappel n’a rien de superflu.
«On n’y comprend plus rien, se plaint ainsi François, la soixantaine. Avant de se reporter [au second tour], il faut déjà voter. Comment les électeurs vont s’y retrouver dans ce fatras ?» Parti à la conquête de la troisième circonscription du département, Nasrou tente de se faire une place entre la sortante (Renaissance) Béatrice Piron ; un candidat Reconquête, Olivier Le Coq ; un LR tendance Ciotti, c’est-à-dire soutenu par le RN, parachuté et inconnu au bataillon, Valentin Salvino ; et Thomas Ciano, un socialiste partant sous la bannière du