«Si on m’avait dit il y a cinq ans que je me retrouverais au second tour à faire campagne contre le mouvement dans lequel je me suis engagé en 2017, je n’y aurais pas cru […] Mais je ne pouvais pas prévoir que ce parti manquerait tous les grands rendez-vous écologiques.» Dans son salon de thé préféré de Bièvres (Essonne), Cédric Villani sirote une infusion pour se désaltérer après ses longues enjambées qui l’ont mené d’électeur en électeur, mardi après-midi, dans les rues brûlantes de cette petite commune au sud-ouest de Paris. Malgré le mercure qui dépasse allègrement les 30 degrés, pas question pour le mathématicien et député sortant de se départir de son habituel costume trois-pièces noir ou de sa lavallière rouge. Ni de lever le pied dans cette campagne des législatives.
Car après être arrivé en tête dimanche dans la 5e circonscription de l’Essonne avec 38,20 % des voix, Cédric Villani doit désormais confirmer son bon score au second tour face au directeur général de La République en marche, Paul Midy. Un duel quasi fratricide pour celui qui a claqué la porte du parti présidentiel en 2020 avant de s’épanouir aujourd’hui chez les écologistes et