«Philippot trouve toi un vrai boulot.» Casquette rouge sur la tête, un barbu installé sur les bords de l’Oise tient sa pancarte d’une main, et attrape une bière de l’autre. Boran-sur-Oise, 2 000 et quelques habitants. La petite formation de Florian Philippot, Les Patriotes, tient ici son deuxième congrès, sur l’autre rive donc. L’ambiance est bon enfant. Les quelques centaines de militants et curieux papotent, un verre ou une gaufre à la main. «Liberté, liberté, liberté» scandent-ils en chœur, entre deux discours à la tribune. Anne-Sophie, une cinquantenaire élégante venue des Hauts-de-Seine, écoute. «J’ai pris mon adhésion ce matin», dit cette convertie issue de la «droite classique.»
Dans les petits groupes, les discussions tournent essentiellement autour de la crise sanitaire. «Les Patriotes, c’est le parti qui parle le mieux de la liberté dans la période dans laquelle nous vivons», poursuit la militante, trois pin’s accrochés à la veste. Sur l’un d’eux : «Je ne suis pas un rhinocéros». Dans les petits groupes, les discussions tournent essentiellement autour de la crise sanitaire. «Ce monde devient fou avec ce pass sanitaire, dit calmement Anne-Sophie. Il n’y a pas de certitude scientifique sur le fait que le vaccin soit un remède contre l